Cette conférence interroge la notion d’activation qui structure des politiques québécoises liées à la jeunesse à partir de l’analyse des relations sociales de jeunes adultes “vulnérables” qui ont connu des parcours “atypiques” par rapport à la scolarité, au travail et au logement. Fondée sur les résultats issus de trois terrains de recherche réalisés en Outaouais, elle pose l’hypothèse que les politiques québécoises d’activation et leurs visées d’accélération des transitions des jeunes “vulnérables” vers la vie adulte les exposent à des tensions normatives. Ces politiques placent ainsi plusieurs jeunes adultes dans des situations paradoxales, en exigeant leur accès rapide à l’autonomie et leur engagement dans la vie active, avec très peu d’égards pour leurs conditions de vie et leurs soutiens relationnels. La conférence termine en proposant quelques pistes qui permettraient réellement à ces jeunes adultes de gagner en indépendance, de stabiliser leurs parcours de vie, de se réaliser et d’entreprendre des projets de vie.
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